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  • Photo du rédacteurThibaut

Johan Demai-Hamecher - La connaissance de soi pour retrouver du plaisir et s'épanouir

Dernière mise à jour : 20 mars 2023



 

Johan, peux-tu te présenter ? Quel métier et quel sport fais-tu ?


Johan Demai-Hamecher, 28 ans, j’habite à Tarbes avec ma compagne et je joue au rugby à Auch en nationale 2 à l’aile ou à l’arrière.

Je joue également au rugby à 7, ancien international de l’équipe de France à 7 et aujourd’hui capitaine de l’équipe de Monaco à 7, fraîchement sacré champion de France 2022 lors du tournoi final du Super Sevens.


Je travaille dans un restaurant sur Tarbes les matins et je m’entraine les après-midis et en soirées. Je passe pas mal de temps sur la route car 70 km séparent la ville où j’habite de celle ou je joue. C’est une grosse logistique pour essayer de garder un rythme pro.


J’ai 3 frères et sœurs et j’ai grandi dans un petit village de montagne proche de Saint-Lary-Soulan en station de ski ou j’ai pratiqué une multitude de sports.



Peux-tu nous expliquer pourquoi ce sport ?

Quels ont été tes objectifs de la saison ? Quels sont ceux pour les années à venir ? Et ce qu'ils représentent pour toi ?


J’ai commencé le rugby naturellement car mes copains allaient à l’école de rugby et qu’il n’y avait pas vraiment d’autres sports collectifs où j’ai grandi (école de rugby du COS). Mon père y a aussi joué et ce sport m’a de suite plus.


J’ai pratiqué beaucoup de sports étant jeune, notamment des sports de montagne tels que le ski, le vélo, l’escalade. J’ai également fait du judo et du tennis. Le collectif à toujours primé pour moi et c’est ça qui, je pense, à fait que j’ai continué à jouer au rugby. Le partage, les copains, etc…


Aujourd’hui après pas mal d'expériences, des hauts ainsi que des bas, j’ai fait le choix de rentrer dans un club qui m’avait beaucoup apporté pour revenir jouer avec mes amis. Mon objectif premier était de retrouver du plaisir, me rapprocher de chez moi, mon territoire et mes proches.

J’ai moins d'attente que ce que j’ai pu avoir. Je cherche simplement à jouer à un bon niveau où je m’amuse et où je prends du plaisir avec mes amis.


On peut dire que pour l’instant c’est réussi.


Mon objectif à court terme est de faire une bonne saison avec Auch et de se qualifier avec le club, ainsi que de prendre du plaisir.


A moyen terme, refaire une belle saison avec Monaco Rugby Sevens ainsi qu’avec Auch.


A long terme pour l’instant je n’ai plus de réel objectif cela dépendra des opportunités si il y en a. Il y a un magnifique événement en 2024 en France auquel le rugby à 7 va participer. Je me remettrai à rêver à cet objectif sur le long terme si jamais des signaux en ce sens se rallument.


Il n’empêche qu'à court ou moyen terme si l’occasion de retrouver un championnat professionnel se présente ce serait pour moi une dernière opportunité et après mes deux ans à retrouver ce plaisir j’étudierais la chose attentivement.


Cela représente simplement un futur intéressant et excitant sportivement.





Quelles problématiques rencontrais-tu avant l’accompagnement en préparation mentale ? Quelles conséquences pouvaient-elles avoir ?


En fonction des périodes pendant lesquelles j’ai utilisé la préparation mentale, les problématiques rencontrées ont essentiellement été sur des paramètres de discours interne ou pour franchir des caps sur des éléments spécifiques au poste. Également sur des périodes de doute afin de me recentrer et d’avancer pour retomber dans des spirales positives.


J’en ai également usé suite à une blessure pour avoir un accompagnement lors de ma reprise de l’activité.



Pourquoi avoir fait appel à la préparation mentale ? Quelles attentes en avais-tu ?


J’ai utilisé plusieurs fois la préparation mentale durant mes années de rugby.


Au début c’était pour m’aider à franchir des caps par exemple sur des aspects spécifiques à un poste, gérer mon discours interne pour être plus performant et régulier, ou trouver de l’efficacité et du plaisir à des postes ou des déroulements de matchs qui ne vont pas forcément avec mon style de jeu. Ou même pour aller chercher du « travail » même sur d’autres aspects du jeu. Beaucoup d’imagerie mentale aussi sur des actions positives et de la gestion du stress.


Ensuite j’ai eu une période ou j’ai utilisé la préparation mentale suite à une grave blessure et un éloignement de mes racines dans une période et un contexte global compliqués.

Ça m’a permis de me recentrer sur mes priorités, les choses contrôlables et celles qui ne le sont pas et aller chercher ce plaisir qui me manquait.

Également d’aller chercher de la motivation sur les semaines d'entraînement ou les matchs, peu importe le contexte extérieur. Cela m’a aussi aidé pour faire sauter des leviers d’appréhension que je n’avais pas identifiés lors de ma reprise et pour changer l’image que je rejetais de l’extérieur.



Peux-tu nous décrire comment s'est organisée et déroulée toute la préparation de la saison (physique, tactique, mental, ..) ?


Je n’ai pas réellement de journée type car c’est plutôt une semaine type.


Une journée classique avec un entraînement collectif peut ressembler à ça :

  • 6h40 - Réveil

  • 7h45 à 13h30 - Travaille au restaurant

  • 13h30 à 14h - Déjeuner

  • 14h30 - Séance de musculation/Préparation physique pendant 1h (Tarbes)

  • 15h45 - retour à la maison pour faire mon sac et direction l’entraînement (Auch) (1h10 à 1h30 de voiture en fonction du lieu d'entraînement)

  • 18h - Jeu au pied

  • 18h30 - Analyse Vidéo Collective

  • 19h - Entraînement collectif

  • 20h15/30 - Fin entrainement + douche

  • 20h45/21h - Retour à la maison (Tarbes)

  • 22h15/30 - Repas + Stretching + Dodo

Suivant les périodes j’utilise un peu de prépa mentale si j’en ressens le besoin (imagerie mentale par exemple).



Qu'as-tu appris sur toi durant la préparation et également durant la compétition ? Avec quoi souhaites-tu repartir de cet accompagnement ?


La principale chose que j’ai appris sur moi est de m’écouter, de me centrer davantage sur mes ressentis et mes émotions personnelles et non de faire en fonction des autres et/ou des éléments extérieurs. J’ai appris à m’écouter et à comprendre que je ne pouvais pas tout contrôler.

Cela m’a également permis de comprendre que mes performances découlent de mon bien être et de mon équilibre personnel.


Que faire passer le collectif ou les autres tout le temps en premier c’est bien, mais il faut également savoir s’écouter et être en accord avec soi-même.

Enfin l’accompagnement m’a permis, dans une période difficile, de me concentrer sur les priorités du moment, me dire que tout n’était pas contrôlable et définir des plans d’action pour retrouver mon niveau de rugby et le plaisir sur le terrain.



Sur qui peux-tu t'appuyer en cas de besoin ?


Depuis toujours mon cercle familial et ma compagne sont mes points d’appuis.


Ils sont là dans chaque moment de doute/difficile ou au contraire de réussite, sans jugement et en toute simplicité.


J’essaye aussi de m’appuyer sur des personnes de confiance et sur tous les acteurs/outils du sport qui sont mis à notre disposition.



Si tu pouvais envoyer une lettre ou donner des conseils à toi-même, enfant, que souhaites-tu te dire ?


De tracer son chemin en suivant ses convictions, en restant soi-même, en étant à l’écoute, ouvert d’esprit, respectueux et en se faisant son propre avis sur les choses et les découvertes. Prendre un maximum de plaisir et ne jamais oublier que ce n’est que du sport et une passion.

Ton bien-être est la priorité, et ton chemin t’est propre, il ne tient qu’à toi de le tracer.





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